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Décarbonation de l'industrie : pourquoi cette démarche et pourquoi s'y engager ?

07/09/2022

Selon le Ministère de la Transition écologique, le secteur industriel représente 18 % des émissions de gaz à effet à effet de serre (GES) de la France. Via la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) l’Hexagone ambitionne d’atteindre le « zéro émissions nettes » d’ici 2050. Dans une optique neutralité carbone, signifiant l’atteinte d’un équilibre entre les émissions de GES liées aux activités humaines et l’absorption du carbone dans des puits de carbone, la décarbonation de l’industrie apparaît comme l’un des principaux leviers à activer. C’est pourquoi, le Plan France Relance y consacre une enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur la période 2020-2022. En quoi consiste la décarbonation industrielle ? Quels sont les avantages pour une entreprise ? Comment la mettre en place ? Carbonloop fait le point.

 

Qu’entend-on par décarbonation industrielle ?

 

La décarbonation se définit comme l’ensemble des actions menées par un acteur visant à réduire au maximum ses émissions de GES.  Pour contribuer à la neutralité carbone, une industrie peut aussi compenser ses émissions de GES résiduelles dans sa stratégie de décarbonation.

 

Pour rappel, le protocole de Kyoto détermine 6 gaz à effet de serre :

  • Le dioxyde de carbone (CO2) ;
  • Le méthane (CH4) ;
  • Les halocarbures (HFC et PFC) ;
  • Le protoxyde d’azote (N2O) ;
  • L’hexafluorure de soufre (SF6).

 

La décarbonation industrielle concerne donc les différentes actions réalisées par une industrie pour réduire les émissions de GES qui peuvent avoir des sources différentes.

 

Les scopes

 

Les scopes permettent de catégoriser l’origine des émissions de GES d’une entreprise. On distingue trois scopes :

 

  • Le scope 1, à savoir les émissions directes de GES liés à la consommation ou production d’énergie. Dans le cas d’une usine, il peut s’agir des combustibles utilisés pour le fonctionnement des machines industrielle ou des fours ;
  • Le scope 2, les émissions indirectes liées à l’achat ou la consommation d’électricité, de chaleur ou de froid. En effet, si l’électricité utilisée ne rejette pas directement de GES sur le site de l’industrie, sa production en émet. 
  • Le scope 3 : Il s’agit de toutes les autres émissions indirectes de l’entreprise, comme l’achat des matières premières, le transport des produits, l’utilisation des produits vendus, etc.

 

Au moment de réaliser un bilan carbone, cela permet de déterminer les principaux postes d’émissions et d’orienter la stratégie de décarbonation industrielle.

 

Pourquoi s’engager dans la décarbonation ? Quels avantages pour une entreprise ?

 

La décarbonation industrielle est un moyen pour l’entreprise de gagner en compétitivité tout en améliorant son image. Voyons cela ensemble.

Réduire sa facture énergétique

 

Une stratégie de décarbonation industrielle vise à optimiser les consommations énergétiques d’un site. En améliorant son efficacité énergétique ou en limitant ses consommations d’énergie, l’entreprise industrielle peut réduire sa facture d’électricité et/ou de combustibles (gaz, fioul, etc.). L’énergie constitue un poste de dépense important. À titre d’exemple, selon l’Union des industries utilisatrices d’énergie (Uniden) « l’électricité représente un peu plus de 20 % du prix de revient de leurs produits. »

 

Améliorer son empreinte carbone

 

La décarbonation industrielle permet à une marque de diminuer son bilan carbone. En effet, en s’orientant vers une énergie bas-carbone et en réduisant sa consommation, on peut agir directement sur le scope 1 et sur le scope 2 des émissions de GES.

 

C’est un moyen d’améliorer son image auprès des consommateurs et de respecter des engagements RSE. D’après une étude menée par l’Ademe « Pour 7 Français sur 10, les entreprises, les marques et les distributeurs ont un rôle à jouer sur les sujets de société ».

 

Anticiper d’éventuelles évolutions réglementaires

 

Aujourd’hui, seuls certains secteurs industriels sont concernés par le marché du carbone. Mais, le cadre réglementaire évolue sans cesse. Face à l’urgence climatique, il est fort probable que les réglementations liées aux critères de performance énergétique et d’impact environnemental soient de plus en plus exigeantes pour les entreprises.

 

Comment mettre en place une stratégie de décarbonation dans son industrie ?

 

Pour mettre en place une stratégie de décarbonation industrielle, l’industrie doit commencer par réduire au maximum ses émissions de GES. Ensuite, elle peut engager une démarche de compensation carbone.

 

Réalisation d’un bilan carbone

 

Afin de bien comprendre l’origine des émissions de CO2 et autres GES, l’industrie doit commencer par réaliser un bilan de ses émissions. Cette analyse fine permet de prioriser les chantiers de rénovation et d’amélioration des processus industriels (calorifugeage industriel, récupération de chaleur fatale, etc.). Il s’assortit généralement d’une estimation du budget travaux et d’une présentation des différentes aides financières comme les Certificats d’Economies d’Energie (CEE), le Fonds Chaleur de l’Ademe ou encore le Contrat de Performance Energétique (CPE). 

 

Rénovation énergétique et amélioration des processus industriels

 

Pour verdir la consommation énergétique des industries, les solutions sont souvent complémentaires. L’innovation portée par Carbonloop propose aux industriels de substituer une partie de leur consommation d’énergies fossiles par une énergie renouvelable, produite à partir de biomasse.

 

En installant une unité de pyrolyse de biomasse directement sur un site industriel, Carbonloop fournit à cette industrie un gaz renouvelable (gaz de synthèse) qui se substitue à ses consommations de gaz naturel.

 

L’obtention de crédit carbone

 

Dans un même temps qu’une réduction des émissions de GES, il est possible de compenser les émissions incompressibles par l’obtention de crédit carbone. Un crédit carbone ou « certificat carbone » est un document qui indique qu’une tonne de CO2 a été évitée ou séquestrée. 

 

Pour s’en procurer, l’entreprise peut décider d’en acheter auprès d’un tiers ou de compenser les émissions sur son site. La solution de pyrolyse de biomasse de Carbonloop lui offre cette possibilité. En effet, le procédé de pyrolyse de biomasse génère simultanément à la production d’énergie un produit : le biochar. Ce biochar capte la majorité du carbone contenu dans la biomasse au moment de sa transformation en énergie.

 

Ce charbon végétal constitue un puits de carbone. Considérée comme « Negative Emission Technology » (NET) par le GIEC, ce biochar permet d’amender les sols agricoles. Le biochar produit par l’entreprise industrielle peut servir à amender les sols agricoles et à séquestrer du carbone sur son territoire. Les tonnes de carbone séquestrées donnent lieu à l’octroi de crédit carbone que l’entreprise peut valoriser au titre de sa stratégie de décarbonation.

 

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