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La biomasse, une source d’énergie verte et locale

25/05/2022

La biomasse regorge de ressources. Mais d’où provient-elle ?
De quoi est-elle constituée ?
Comment mettre à profit ses qualités ? Carbonloop vous dévoile tout sur le sujet.  

 

La biomasse est constituée d’un ensemble de matières organiques végétales ou animales. Une partie de cette biomasse (résidus alimentaires et agricoles, bois, feuilles et lisier) peut être valorisée sous forme d’énergie (gaz, électricité, chaleur).

 

Les premières utilisations de la biomasse remontent à la Préhistoire. Nos ancêtres la brûlaient pour se chauffer, s’éclairer ou cuire les aliments. Au fil des siècles, la biomasse reste le principal combustible utilisé dans les maisons et les entreprises. C’est autour des années 1900 que naissent les premiers biocarburants, avec la création du premier moteur à l’huile végétale, de l’huile d’arachide. Le pétrole s’impose quelques années plus tard, au détriment de la biomasse.

 

 

Dans le contexte de transition énergétique actuel, l’utilisation de la biomasse se développe de nouveau, durablement, partout dans le monde. Première source d’énergie renouvelable en France, la biomasse représente en effet plus de 55% de la production d’énergie renouvelable. Elle constitue une ressource abondante et locale. Elle est compétitive et créatrice d’emplois non délocalisables. Du point de vue des rejets atmosphériques, l’énergie produite par la biomasse limite la production de gaz à effet de serre, contrairement à la plupart des ressources d’énergies, même renouvelables. La biomasse représente un potentiel énergétique très important. Par exemple en France, le WWF estime que la biomasse, selon certaines hypothèses, pourraient couvrir d’ici à 2050 entre 260 et 270 TWh/an d’énergie primaire, 120 à 130 TWh/an pour la biomasse agricole, 140 TWh/an pour la biomasse forestière (NDR : la consommation d’énergie primaire en France en 2020 s’est établie à 2650 TWh au total).

 

Chez Carbonloop, nous utilisons de la biomasse forestière, c’est à dire des résidus issus de l’entretien des forêts ou de l’industrie du bois (branches, écorces, copeaux, etc.) qui n’auraient pas été valorisés autrement. Ces résidus sont récoltés et ensuite broyés pour pouvoir être utilisés, on parle alors de plaquette forestière. Ce bois énergie n’entre pas en concurrence avec l’alimentation humaine contrairement à d’autres filières de la biomasse. Au contraire, il permet d’obtenir des revenus pour l’entretien des forêts ou pour les filières industrielles comme la construction ou la menuiserie car ce bois constitue ainsi un débouché pour les coupes non utilisées par les autres industries ou non valorisées à l’échelle locale.

 

En France, le gisement forestier est largement préservé car les prélèvements de bois sont inférieurs à l’accroissement naturel de la forêt, via la mise en place d’une gestion durable des forêts, qui est contrôlée et certifiée (PEFC ou FSC). Le volume de bois en forêt augmente donc tous les ans. La surface de la forêt française est ainsi passée de 10 millions d’hectares au début du 20ème siècle à 17 millions d’hectares aujourd’hui et on estime qu’un prélèvement supplémentaire de plus de 10 millions de m3 pourrait être fait sur ce bois énergie sans compromettre cette politique de gestion durable des forêts.

 

 Par ailleurs, étant locales et indépendantes des producteurs d’énergie internationaux, les énergies produites à partir de plaquettes forestières répondent ainsi aux enjeux de souveraineté énergétique et de sécurité d’approvisionnement.

 

 

Pour produire des énergies à partir de biomasse, Carbonloop utilise un procédé de thermolyse, et non de combustion. Dans un procédé classique de combustion de la biomasse, le carbone capté par la biomasse durant toute sa croissance est relâché dans l’atmosphère au moment de sa combustion. L’ADEME considère ainsi qu’une énergie produite à partir de biomasse est neutre en carbone en phase d’usage.

 

Le principe de la thermolyse consiste en une réaction thermochimique de la biomasse par différentes étapes de montée en température dans un milieu pauvre en oxygène, donc sans combustion. Ce procédé permet d’obtenir un flux gazeux, qui sera ensuite traité pour obtenir un gaz de synthèse qui produira ensuite de l’électricité, de la chaleur ou de l’hydrogène et un flux solide, le biochar. Ce biochar séquestre une majorité du carbone absorbé par la biomasse pendant son cycle de vie. Il est considéré par le GIEC comme une « negative emission technology », une solution à émissions négatives, c’est à dire qui retire du CO2 de l’atmosphère.

 

Cette transformation spécifique de cette ressource locale et abondante qu’est la biomasse permet donc à Carbonloop de produire des énergies dites « carbone négatif ».