FAQ

Nous répondons à toutes vos questions les plus fréquemment
posées
sur notre service de décarbonation de l’industrie. 

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Service Carbonloop

Biochar

Biomasse

Carbone

Qu’est-ce que la pyrolyse de biomasse ?

La pyrolyse est une réaction thermochimique en combustion partielle, qui transforme les résidus de biomasse en gaz de synthèse et en biochar. Il s’agit d’une décomposition thermique entre 300 °C et 900 °C de matières organiques dans un milieu pauvre en oxygène. Le gaz de synthèse produit subit plusieurs étapes de lavage et est ensuite :

  • soit utilisé directement sous forme de gaz renouvelable,
  • soit purifié pour produire de l’hydrogène.

Carbonloop utilise une technologie brevetée de son partenaire équipementier Haffner Energy pour réaliser la pyrolyse en absence totale d’oxygène (thermolyse).

Carbonloop permet-il une meilleure stabilité des coûts de l’énergie pour un industriel ?

Dans un contexte de grande incertitude où la volatilité des prix du gaz et de l’électricité n’a jamais été aussi forte, Carbonloop offre une solution  plus stable et une meilleure visibilité grâce à un contrat de long-terme dont les prix ne sont pas directement indexés sur les marchés de gros de l’énergie. Par ailleurs, la solution Carbonloop vous garantit également des crédits carbones à prix fixe, alors qu’une augmentation très significative du prix des crédits est attendue sur le marché dans les années à venir, ainsi que de potentielles pénuries d’offre. 

Existe-t-il des subventions pour financer l’installation ?

Il existe de nombreux leviers de financement aux échelles régionale, nationale et européenne. Carbonloop accompagne ses clients dans la recherche de ces subventions, de l’identification de celles-ci à la réponse au cahier des charges et au dépôt des dossiers.

Qu’est-ce que le biochar ?

Le biochar est un charbon d’origine végétale produit par la pyrolyse de résidus de biomasse, lui conférant un potentiel de stockage de carbone et de nombreuses applications . Non seulement celui-ci a séquestré une partie du carbone contenu dans la biomasse, mais en plus il le conserve sur le long-terme s’il est utilisé dans des usages qui permettent de pérenniser sa fonction de puits de carbone.

Par exemple, il peut ainsi être apporté en amendement des sols ou en mélange de fertilisants, en agriculture ou en horticulture, être inclus dans des matériaux à longue durée de vie ou encore utilisé dans la méthanisation pour améliorer la production de biogaz et la qualité du digestat.

Quel est l’impact de l’utilisation de biochar sur les sols ?

Par sa porosité et ses micro-cavités, le biochar permet une meilleure rétention de l’eau et des éléments nutritifs, tout en augmentant l’activité microbienne des sols. Ainsi, il limite le lessivage des sols, diminue le stress hydrique des plantes et les besoins en engrais, tout en maintenant un sol vivant. La stabilité du biochar dans les sols peut atteindre plusieurs centaines d’années. 

L’utilisation du biochar permet ainsi d’améliorer l’état des sols et d’augmenter le rendement des cultures. 

Comment assurez-vous le suivi de la capacité de séquestration du biochar ?

Sur chaque projet, nous mesurons en laboratoire le niveau de CO2 contenu dans le biochar produit. Le contenu carbone du biochar et sa stabilité dans le temps sont ainsi certifiés par European Biochar Certificate, organisme européen de référence dans l’analyse et la certification du biochar.

Des audits ont lieu tous les 2 ans et à chaque fois que notre apport en biomasse est modifié de plus de 20%, pour vérifier que la qualité du biochar ne change pas. Ces études sont indispensables pour la création de crédits carbone. La traçabilité nous permet par la suite de vérifier que le biochar n’a pas été employé dans un usage qui dégraderait ses propriétés de puits de carbone.

Quel type de biomasse est utilisé ? Est-ce qu’il ne risque pas d’y avoir concurrence avec d’autres usages ?

Les résidus de biomasse que nous utilisons sont des résidus de l’entretien des forêts ou de l’industrie du bois (branches, écorces, copeaux, etc.), ce que l’on appelle la plaquette forestière (classe A), qui est issu d’un déchiquetage de ces bois non utilisés. 

Ce type de biomasse, la plaquette forestière, n’entre pas en concurrence d’autres usages comme par exemple l’alimentation humaine.
Au contraire, il permet d’obtenir des revenus pour l’entretien des forêts ou pour les filières industrielles comme la construction ou la menuiserie car ce bois constitue ainsi un débouché pour les coupes non utilisées par les autres industries ou non valorisées à l’échelle locale.
 

Quelle est la quantité de biomasse végétale disponible en France ? Craignez-vous une pénurie du bois pouvant engendrer une forte augmentation des prix ?

Nos modules de production (de cogénération ou de production de H2) consomment entre 3000 et 3500 t de biomasse par an (humidité 20% à 40%).  

L’accroissement biologique de la forêt française est de 135 millions de mètres cubes chaque année, moins de la moitié de cette croissance, 60 millions de mètres cube, est prélevée chaque année. On estime qu’une récolte supplémentaire entre  7,5 et 10 millions de tonnes par an pourrait être faite pour le bois énergie sans compromettre la politique de gestion durable des forêts. De quoi alimenter l’équivalent de 2200 unités de production chaque année.  

Pouvons-nous avoir la main sur l’approvisionnement en biomasse ?

La typologie et la qualité de la biomasse utilisée dans notre processus de production est un facteur clé de la granulométrie et de la teneur en carbone du biochar co-produit.

La qualité du biochar (composition chimique, teneur en carbone, etc.) permettant sa labellisation et la génération de crédits carbone est ainsi intrinsèquement liée à la qualité de la biomasse.

Nous pouvons donc utiliser la biomasse apportée par le client si celle-ci remplit des critères prédéfinis afin de garantir les rendements énergétiques, la production d’un biochar de « qualité » et la génération de crédits carbone.

Autrement, la sécurisation du plan d’approvisionnement en biomasse est incluse dans la proposition de valeur de Carbonloop. Carbonloop, via ses partenaires, prépare et conditionne la biomasse spécifiquement pour atteindre les rendements optimums.

Que veut dire énergies "carbone négatif" ?

Nos équipements produisent de l’énergie à partir de résidus de biomasse. Parce que la biomasse a capté du carbone durant sa croissance, sa combustion ne fait que relâcher dans l’atmosphère ce qu’elle a déjà capté. L’ADEME considère ainsi qu’une énergie produite à partir de biomasse est neutre en carbone en phase d’usage et qu’elle émet entre 2,29 et 24,4 kgCO2/MWh en calcul Analyse de cycle de vie (c’est-à-dire en prenant en compte les émissions issues de la coupe, de l’acheminement, du traitement éventuel etc., jusqu’à notre module). 

Or, notre procédé, au lieu de relâcher la totalité du carbone de la biomasse dans l’atmosphère au cours de sa combustion comme une cogénération classique, n’en relâche qu’une partie. La majorité est capturée sous forme solide dans le biochar. Ainsi, notre solution a capté sous forme solide plus de carbone qu’elle n’en a émis. 

Parce que nous sommes exigeants, nous incluons dans ce calcul les émissions de tout le cycle de vie de notre solution. Ainsi, nous comptabilisons les émissions liées au transport de la biomasse ou de la construction de nos équipements par exemple.

Quelle est la différence entre un crédit et un certificat carbone ?

Un crédit carbone est un document électronique certifiant qu’une tonne de CO2 a été évitée ou séquestrée (retirée de l’atmosphère) par un projet. On parle de « crédit » lorsque le projet est labellisé par un standard reconnu internationalement et de « certificat » quand ce n’est pas le cas. Un crédit donne donc en théorie plus de garanties sur la qualité du projet puisque celui-ci est audité régulièrement pour assurer qu’il évite ou séquestre bien du CO2 comme prévu.

Pourquoi choisir les crédits carbone de Carbonloop ?

Nous prévoyons de faire auditer nos projets par plusieurs labels internationaux à toutes les étapes de production. Concrètement :

  • Nous remplissons un dossier complexe pour être éligible aux labels, qui fait l’objet d’une vérification par des experts et est soumis à une consultation publique.
  • Des auditeurs viennent chaque année sur place vérifier que notre processus de production est conforme aux exigences du label, tandis que le contenu carbone de notre biochar est vérifié en laboratoire.
  • Nous traçons le biochar pour prouver qu’il sera utilisé de manière à maintenir ses qualités de puits carbone, ainsi chaque année nous vérifions que nos acheteurs en ont bien fait un usage agricole.

Ainsi, notre biochar détiendra le label European Biochar Certificate pour sa qualité, et nos crédits seront labellisés par un label international assurant la fiabilité de la séquestration carbone.

Comment est gérée la traçabilité du biochar pour générer les crédits carbone ?

Dans le cadre de la certification European Biochar Certificate (EBC), l’organisme éponyme évaluera chaque année la qualité de notre biochar, notamment sa capacité à séquestrer du carbone selon les débouchés envisagés. Par ailleurs, l’un de nos partenaires spécialisés mènera régulièrement des essais cliniques et aux champs de notre biochar.